Formations en Langue des Signes Française pour les agents territoriaux: il est temps de faire évoluer la loi pour un meilleur accueil des citoyen.ne.s sourd.e.s.
J’ai déposé le 27 septembre au bureau de l’Assemblée nationale une proposition de loi co-signée par les députés suivants:
Bastien Lachaud, Jean-Hugues Ratenon, Muriel Ressiguier, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Ugo Bernalicis, Eric Coquerel, Alexis Corbière, Caroline Fiat, Michel Larive, Danièle Obono, Mathilde Panot, Adrien Quatennens, Sabine Rubin, François Ruffin et Bénédicte Taurine
Il y a quelques jours, via mon Facebook, j’ai été interpellé par des enseignants, des AESH et des parents d’élèves sur des problèmes dans l’accompagnement d’élèves en situation de handicap en Gironde.
La 5ème génération de standards pour la téléphonie mobile, ou 5G, est promise pour 2020 en France. Plusieurs villes servent déjà de test pour le déploiement. Au delà des progrès technologiques vantés par ses promoteurs (mille fois plus de données transmises et un débit cent fois supérieur à la 4G) son déploiement entraîne des risques sanitaires et environnementaux.
La 5G : Un Fantasme technologique.
La 5G ouvre la voie au
téléchargement éclair, aux voitures autonomes, aux villes
intelligentes et à la multiplication des objets connectés, le rêve
de la start up nation !
Elle se met au service d’un
fantasme technologique qui vise à multiplier les données produites,
à les croiser dans des algorithmes au service de la gouvernance de
“smart cities” et de “safe cities”1.
Votre bonheur quotidien nécessite-t-il réellement que votre frigo
vous envoie un sms quand il est vide pour ensuite guider votre
voiture vers le supermarché le plus proche ?
Nous n’en sommes par encore là,
mais des milliards d’euros sont investis par les opérateurs pour
être les premiers sur le marché et la commission européenne vient
elle même de mettre 700 millions d’euros sur la table.
Cette multiplication des données
pose également la question de leur sécurisation, de la protection
de la vie privée… mais aussi d’enjeux géopolitiques importants
car le plus avancé sur le déploiement de la 5G c’est Huawei géant
chinois de la téléphonie mobile qui a été écarté du marché
européen pour soupçons d’espionnage…
Des
risques sanitaires au mépris du principe de précaution
De
l’aveu même des représentants d’Orange auditionnés par le groupe
d’études numériques du Sénat en juillet 2018, pour assurer le
déploiement de la 5G il faudra adapter 25.000 antennes et en
installer 5.000 nouvelles. Ces antennes pourront se greffer sur les
toits d’immeuble, les trotoirs mais aussi les panneaux publicitaires
des abribus par exemple.
Plusieurs
villes de France servent de test au déploiement de la 5G qui
conduira à une augmentation massive de l’exposition de la population
aux ondes alors que ces dernières sont classées comme “cancérogènes
possibles” par le centre international de recherche sur le
cancer de l’OMS depuis 2011. En juillet 2016, l’Agence nationale de
sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (ANSES) estimait que ces “ondes ont des effets possibles
sur les fonctions cognitives et le bien être des plus jeunes”.
Plus récemment, 170 scientifiques venant de 37 pays ont alertés sur
les conséquences de ces ondes sur la santé humaine et demandent un
moratoire sur le développement de la 5G.
Aucune étude scientifique n’a démontré l’innocuité de ces ondes sur la santé humaine et aucune étude épidémiologique n’a été menée faute d’expérimentation à grande échelle. Le principe de précaution, inscrit dans la loi européenne, veut pourtant que le producteur d’une nouvelle technologie prouve son absence de danger avant de la commercialiser. Or, à l’heure actuelle, l’expérimentation va se faire en temps réel sur les populations mais aussi sur l’environnement. Nous sommes des cobayes.
Un
désastre environnemental
En
mars 2019 des médecins, scientifiques, membres
d’organisations environnementales et citoyens de 168 pays,
demandaient urgemment l’arrêt du déploiement du réseau sans fil
de 5G au motif que cette sur-exposition aux ondes électromagnétique
entraînera “un changement environnemental sans précédent à
l’échelle planétaire”1.
Plusieurs études ont déjà démontré la dangerosité des
rayonnements radiofréquence pour le monde animal et végétal.
En
plus des risques de l’exposition pour la biodiversité, la
multiplication des données liée à l’arrivée de la 5G (2
exaoctets de datas ont été échangés chaque mois dans le monde en
2017, soit une hausse de 63 % par rapport à 20162)
stockées dans les datas centers ultragourmands en énergie,
prend une grande part dans le réchauffement climatique.
Et
au delà de l’aspect énergétique se pose la question de
l’obsolescence programmées
des 75 milliards d’objets connectés annoncés en
2025. Qu’allons nous en faire quand ils seront en fin de vie
? Cette logique de l’accumulation sans fin, la 5G l’incarne à
merveille : il faut toujours tout remplacer pour avoir des objets
connectés plus performants. Face à l’urgence écologique cette
logique de la sur-consommation est mortifère. En plus d’être
inutile à notre bonheur.
Résister
Dans
plusieurs villes de France des collectifs se mobilisent contre la
construction d’antennes liées au déploiement de la 5G, et au vu du
nombre de nouvelles antennes annoncées les luttes vont se
multiplier.
Si vous êtes confrontés à la construction d’une
nouvelle antenne près de chez vous, à côté de personnes
vulnérables (écoles, hôpitaux…) ou dans une zone sensible vous
pouvez vous rendre en mairie et demander à consulter le dossier
d’information. Vous pouvez demander l’annulation de l’autorisation
d’urbanisme en écrivant à la Préfecture dans les 2 mois suivant
l’affichage de l’autorisation sur le lieu de l’implantation et
déposer un recours contentieux devant le tribunal administratif.
Le ou la maire de la commune peut également, avant de
donner son autorisation, demander une étude d’impact auprès de la
Préfecture etune
simulation de l’exposition aux champs électromagnétiques pour
s’assurer qu’elle respecte les normes fixées par l’Agence Nationale
des Fréquences (ANFR).
Pour
ma part j’ai déposé auprès de Mme Borne, ministre de la Transition
Ecologique et Solidaire, une question écrite relative aux risques
sanitaires du déploiement de la 5G :
http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-22631QE.htm
Les enjeux de santé
environnementale sont trop importants pour laisser aux seuls
industriels produire une expertise orientée pour servir des intérêts
financiers planétaires.
A la suite de l’avis défavorable rendu par l’enquête publique dans le cadre du projet BAHIA, les citoyens, riverains et associations se réuniront en présence du député Loïc Prud’homme le jeudi 12 septembre salle Langevin à Bègles afin de poursuivre leurs actions.
L’enquête publique a largement dénoncé les travers d’un dossier qui est loin de servir l’intérêt général : opacité délibérée du dossier, montages financiers hasardeux, absence d’argument en faveur de l’implantation sur le site de Bagatelle sans parler des difficultés de circulation engendrées sur la route de Toulouse et de l’impact des chantiers et projets immobiliers pour les riverains.
Plus de 10 000 personnes se sont déjà exprimées contre ce projet et leur parole doit être entendue soyons nombreux pour pérenniser un service hospitalier public permettant de couvrir les besoins sanitaires de tout le secteur !