Récemment, une jeune mère de famille est venue à ma permanence rencontrer mon équipe parlementaire. Elle voulait nous alerter sur un problème de santé publique touchant les femmes enceintes et malheureusement méconnu: le cytomégalovirus (CMV).
Contracter le CMV au cours d'une grossesse peut être lourd de conséquence pour l'enfant à naître (polyhandicap notamment). Pourtant des mesures de préventions contre cette maladie existent, mais elles ne sont pas portées à la connaissance de toutes les femmes enceintes.
Les étudiants de première année de PASS/ LAS essuient les plâtres d'une réforme mal ficelée.
Le numerus clausus a été supprimé et les universités fixent maintenant librement le nombre d'étudiants admis en seconde année. Sauf que les étudiants doivent faire face à une charge de travail bien supérieur à celle de la première année de médecine (PACES) d'avant la réforme, pourtant connu pour être particulièrement intense, avec moins de places disponibles pour ces étudiants de la promotion 2020/2021.
De plus, les conditions de validation de leur première année change d'une université à l'autre, sans avoir la possibilité de redoubler en cas d'échec.
J'ai donc interpellé la ministre de l'enseignement supérieur pour lui demander si le Gouvernement prévoyait d'augmenter le nombre de places en deuxième année d'études de médecine et d'assouplir les conditions de validation des unités d'enseignements ou de redoublement des élèves de première année.
Retrouvez la question en entier sur le site de l'Assemblée nationale.
AED : stop au mépris et à la précarité !
Ces dernières semaines, les AED (Assistants d’éducation) se sont mobilisés afin d’exiger de meilleures conditions de travail : je les ai rencontrés à cette occasion. Nous nous sommes donné rendez-vous une première fois à ma permanence parlementaire le 26 février dernier où nous avons échangé sur la construction de la mobilisation tout fait exceptionnelle des AED tout en abordant les conditions toujours plus dégradées de leur travail. Puis nous nous sommes revus par la suite le 25 mars à l’occasion d’une conférence de presse, où se trouvait également plusieurs porte-paroles de la liste On est là !, dont Clémence Guetté.
Par deux fois j’ai pu discuter directement avec eux et ainsi aborder tous les problèmes auxquels ils se trouvent confrontés. Car si le statut d’AED, créé par la loi Ferry en 2003, avait pour but de moderniser l’encadrement des élèves, force est de constater qu’il les maintient plutôt dans la précarité.
La palette de compétences requises, relevant de corps de métiers différents, fait que le métier d'AED est particulièrement difficile. Or, les AED ne sont pas formés et ne peuvent donc pas acquérir ces savoir-faire spécifiques. La formation censée être obligatoire est quasi-inexistante dans les faits, les AED étant obligés de se former par eux -mêmes. De plus, celles et ceux souhaitant s’investir davantage dans ce qui est devenu un métier à part entière ne le peuvent pas du fait du renouvellement de leur contrat limité à 5 fois maximum, pour une durée totale ne pouvant excéder les 6 ans. Une fois cette dernière achevée, le savoir-faire et les compétences accumulées par les AED ne se trouvent pas valorisés du fait de leur départ.
Un des arguments récurrent en faveur du statut précaire d’AED serait que ce dernier permet de faciliter la poursuite d’études supérieures. Or, plus de la moitié des AED sont déjà diplômés, dont une bonne partie possédant une licence. Croire que le statut d’AED permet de faciliter la poursuite d’études supérieures est non seulement illusoire mais constitue en plus un gâchis de compétences. Idem pour ceux souhaitant passer les concours de la fonction publique : avec des semaines de 37 heures en moyenne voire plus, il est impossible de préparer convenablement ces concours. Tout cela sans prendre en compte les heures supplémentaires, en principe impossible, mais bien réelles, et surtout, non-rémunérées.
Ainsi, de nombreux aspects ici mentionnés du travail des AED sont illégaux mais pourtant bien réels, les AED ne pouvant refuser ou protester sous peine de ne pas voir leur contrat renouvelé, le recrutement étant discrétionnaire au chef d’établissement. Cette situation ne peut plus durer, il faut sortir les AED de l’instabilité permanente et de la précarité. C’est pourquoi j’apporte mon soutien plein et entier aux AED, qui face à cette situation intolérable se sont mobilisés pour la première fois depuis que ce statut existe. Ce soutien s'inscrit dans la continuité de mon engagement auprès d'eux puisque déjà en 2019 j'adressais une question écrite au ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, M. Blanquer. La situation n'ayant pas évoluée depuis, la mobilisation et l'organisation des AED ne cesse de progresser : pour qu’ils puissent exercer pleinement leur profession et que les élèves bénéficient d’un accompagnement de qualité, il est plus que nécessaire de les soutenir aujourd'hui !
Enquête publique sur le SAGE du Dropt jusqu'à 17h aujourd'hui.
Ce schéma de Gestion de l'eau porté par le syndicat agricole Epidropt concerne plus de 150 communes en Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne.
Malheureusement il ne prévoit pas grand chose pour limiter les prélèvements sur le bassin versant, alors que nous allons vers une raréfaction de la ressource en eau!
Pour laisser son avis c'est ici: http://www.epidropt.fr/fr/actualite/article/avis-denquete-publique-4.html
En 2018, mon groupe parlementaire avait déposé une demande auprès de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale pour la mise en place d'une commission d'enquête sur l’alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance. Proposition de résolution "malbouffe"
Cette demande a été acceptée et j'ai eu l'honneur de présider cette commission d'enquête pendant 6 mois. Elle a permis d'entendre différents acteurs sur ces questions: scientifiques, industriels, associations, agences nationales, administration et agriculteurs. Commission d'enquête Malbouffe tome1
Commission d'enquête Malbouffe tome2Le rapport a été approuvé par la commission d'enquête en septembre 2018 et il m'a permis de mettre en évidence les point suivants:
La malbouffe ce n'est pas seulement le trop gras sucré ou salé, c'est aussi la nourriture pleine d'additifs, de pesticides ou de plastique.
La malbouffe est une question majeure de santé publique car elle est l'une des principales causes d'une épidémie mondiale de maladies chroniques.
Le système agricole industriel et standardisé et la nourriture industrielle sont intriqués.
Notre alimentation est sûr mais pas forcément saine.
Les engagements volontaires des industriels sont inefficaces.
Les autocontrôles sont un échec.
La restauration collective est un bon outil local pour l'action et l’éducation à une meilleure alimentation.
Il faut mobiliser les territoires pour soutenir une alimentation saine et locale.
Mes propositions:
1- implémenter la réglementation pour encadrer les processus industriels de transformation (interdire le cracking et les processus qui produisent des composés néoformés)
2- Interdire immédiatement l’utilisation des additifs controversés et l’importation de produits en contenant, en application du principe de précaution
3-définir par la loi des objectifs quantifiés de baisse de sel (5 g/jour), sucre (25 g/jour) et acides gras saturés et trans (2,2 g/j pour les AGT) pour chaque catégorie de produits en se basant sur les recommandations de l’OMS
4- suspendre immédiatement l’autorisation de toutes les allégations nutritionnelles en attendant un cadre législatif européen (profils nutritionnels)
5-interdire la publicité alimentaire à destination des enfants
6- imposer la présence du Nutri-Score au niveau européen et élargir son information au degré de transformation et à la présence d’additifs
7- créer une structure interministérielle de coordination de la politique alimentaire, le secrétariat général de l’alimentation
8- inscrire 1 h/semaine d’éducation à la nutrition dans les programmes de la maternelle à la 3e.
9- faire du PNNS un cadre contraignant pour toute la production alimentaire nationale, et réactiver en urgence le GEM-RCN pour la restauration collective
10- généraliser sur tout le territoire, en s’appuyant sur les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) mieux soutenus financièrement, les pratiques agricoles et alimentaires vertueuses
Pour aller plus loin:
Notre agriculture est à la croisée des chemins, après 70 ans d'une trajectoire de mécanisation et d'utilisation intensive d'intrants chimiques, engrais et pesticides, pour satisfaire à la volonté politique de libérer de la main d’œuvre de nos campagnes tout en accroissant les rendements. Ce projet, porté par le ministre Edgard Pisani en 1963 et connu sous le nom de "Plan Pisani", a conditionné jusqu'à aujourd'hui l'orientation des budgets nationaux dédiés et ceux de la PAC et le cadre législatif et réglementaire, accentuant la libéralisation de ce secteur (notamment après l'abandon de toute régulation européenne des prix en 1992).
Tant et si bien que nos agriculteurs, jadis 4 millions dans le pays, sont aujourd'hui menacés d'extinction.
La moitié des 400 000 exploitants survivants à ces politiques partira à la retraite dans moins de dix ans. Ainsi, près de 200 000 exploitations, représentant environ un tiers de la surface du territoire national, vont changer de main dans les 10 ans à venir. Au profit de qui ? Ce renouvellement démographique est un véritable un tournant historique car il interroge sur la pertinence d'un ce modèle vieux de 70 ans qui atteint aujourd'hui ses limites.
La grande majorité des agriculteurs ne tire pas un revenu suffisant de son activité, l'utilisation massive de l'agro-chimie a tué la biodiversité (75% de la biomasse des insectes, 66% des oiseaux) , a et empoissonné les masses d'eau, les riverains et les agriculteurs eux-mêmes. Quant aux sols agricoles, utilisés comme simple substrat inerte, ils sont massivement stériles, toute microfaune ayant été anéantie par les pesticides . Ce renouvellement démographique nous contraint désormais à choisir le cap qui guidera notre modèle agricole pour les prochaines décennies.
En refusant d'opérer la bifurcation avec une Loi d'orientation agricole vide et obsolète, le gouvernement Macron a choisit son cap.
Celui de l'aggravation de cette trajectoire délétère : les paysans partent à la retraite sans être remplacés, les fermes s'agrandissent et s'industrialisent (la taille moyenne des fermes est passée en 50 ans de 20 ha à 70 ha) l'agriculture familiale et biologique sont menacées de disparition, les candidats à l'installation ne parviennent plus à accéder à la terre et aux peu d'aides existantes et la SAFER ne dispose pas de moyens suffisants pour remplir ses missions de régulation. Certaines mesures prévues dans la loi pourraient même accélérer cette trajectoire inquiétante. Le président national de la SAFER a alerté sur la création de "groupements fonciers agricoles d'investissement" (GFAI) qui risquent de favoriser la spéculation et la financiarisation du foncier agricole, « comme en Angleterre, où des sociétés d’investissement placent un gérant, pour exploiter une ferme, aidé de salariés agricoles… ».
L'objectif inavoué du gouvernement et de la direction de la FNSEA, c'est la consécration d'un modèle agro-industriel reposant à terme sur moins de 100 000 exploitations agricoles et des salariés dépourvus d'autonomie et de droits, travaillant pour des groupes financiarisés faisant main basse sur les terres, nos biens communs (à coup de méga bassines), et sur l'ensemble des filières, de l'amont à l'aval.
Il planifie la concentration des terres et la course à l’agrandissement qui entérinera la désertification de nos campagnes et la destruction de notre environnement.
Preuve de ce projet funeste, notre pays ne se dote pas des moyens de formation indispensables : 200 000 agriculteurs partiront en retraite d'ici 8 ans, et nous sommes à peine capable d'en former 13 000/an. Ces chiffres sont l'aveu de la trajectoire poursuivie : accompagner voire accélérer la baisse continue du nombre d'agriculteurs. La FNSEA propose même, toute honte bue, un plan social pour l'agriculture française. Elle est à ma connaissance le seul syndicat professionnel qui milite sans relâche pour la disparition de ses propres adhérents ...
Ce renouvellement démographique représente pourtant une opportunité majeure pour notre pays. À la France insoumise-NUPES, nous défendons une politique à la hauteur de l'urgence : un "nouveau plan Pisani" pour l'agroécologie.
Nous présentons un contre-projet pour planifier la transition écologique de notre agriculture en créant massivement des emplois qui ont du sens, non délocalisables, dans des conditions de rémunération dignes sur des projets agroécologiques répondant à nos besoins alimentaires. Nous défendons la création d'au moins 300 000 nouveaux emplois agricoles, et le remplacement de l'ensemble des départs dès 2025. Nous proposons de former massivement une nouvelle génération d'agriculteurs, avec la création d'au moins 260 nouvelles classes en lycées agricoles publics et le rétablissement de l'ensemble des postes d'enseignants supprimés au cours des dernières années sur fond d'austérité budgétaire.
Sur l'agriculture comme pour l'ensemble des autres thématiques, Macron défend une politique conservatrice et anachronique, à l'heure de l'urgence écologique et d'une crise agricole profonde et non résolue.
Nous sommes l'alternative.
Contenu de l'article
Le problème de l'alcool chez les mineurs demeure un enjeu de santé publique majeur. 70 % des jeunes de 15 ans ont déjà expérimenté l’alcool, 43.8% en ont fait l’usage au cours du mois écoulé tandis que 1 élève de troisième sur 5 a connu une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois.
Le lien entre l’exposition à la publicité et la consommation d’alcool, dont les comportements d’alcoolisation excessive, chez les jeunes est particulièrement bien démontré dans la littérature scientifique française et internationale (Expertises collectives INSERM : Conduites addictives chez les adolescents, 2014 ; Réduction des dommages associés à l'alcool, 2021). 22,9% des adolescents disent, par exemple, avoir ressenti l'envie de consommer la boisson mise en valeur par la publicité.
C’est d’ailleurs au nom de la protection de la santé des mineurs que la publicité pour les boissons alcoolisées a été interdite par la loi Evin sur des médias prisés des jeunes, tels que le cinéma et la télévision tout comme la publicité dans les publications destinées à la jeunesse ou à la radio aux heures où il est possible que des enfants soient à l’écoute. Or il s’avère que ces mesures ne protègent pas suffisamment les mineurs de l’exposition à la publicité des marques d’alcool car elles ne concernent pas certains supports en particulier l’affichage dans la rue. Ainsi 86% des adolescents déclarent avoir vu ou entendu une publicité pour une boisson alcoolisée.
Les industriels de l'alcool l'ont compris, notre jeunesse, constitue le futur vivier de consommateurs. Aussi, ils n'hésitent pas à réaliser des campagnes d'affichage aux abords de nos écoles, collèges, lycées, centres de loisirs et tout autre établissement recevant des personnes mineures ou à risque.
Considérant que les intérêts économiques, quels qu’ils soient, ne peuvent pas être plus importants que la santé de nos jeunes, il apparaît nécessaire de compléter les mesures de protection des mineurs prévues par le code de la santé publique. L’article unique prévoit ainsi l’interdiction de la publicité faisant mention des boissons alcoolisées dans un périmètre de 250 mètres aux abords des établissements d'enseignement scolaire ainsi qu'aux abords d’établissements recevant des personnes mineures ou à risque.
Cette proposition de loi se veut complémentaire du texte déposé le 21 mars 2023 par Madame la Députée Karine Lebon visant à interdire la publicité pour des marques d’alcool (boissons alcoolisées et sans alcool dont la dénomination fait référence à une marque d’alcool) par des influenceurs non spécialisés sur les réseaux sociaux.
Retrouvez une vidéo explicative en suivant [ce lien] (https://youtube.com/watch?v=blivMchwYXA)
Écologiste, convaincu qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies ne peut que conduire à la catastrophe, je partage la vision cohérente des progrès sociaux et environnementaux à accomplir pour aller vers le «bien vivre», contenue dans le programme L’Avenir en Commun.