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Publié le : 21.07.2025 | ·

Ma proposition de loi pour lutter contre la chaleur en ville


Depuis le début de cet été 2025, notre pays fait face à d’importantes vagues de chaleur, aggravées dans certaines régions par des épisodes de sécheresses et des incendies comme celui qui a impacté durement la ville de Marseille malgré l’importante mobilisation des forces de sécurité civile.

Avec également des conséquences invisibles, mais non moins dramatiques : entre 2014 et 2022, Santé publique France estime que 33 000 décès sont attribuables à la chaleur dont plus de 9000 durant les épisodes caniculaires. Les habitant-es des quartiers populaires, où se concentrent souvent les principaux ilots de chaleur urbains, sont parmi les plus durement impactés.

 

L’adaptation de nos villes aux fortes températures devrait représenter une priorité sanitaire, environnementale et de justice sociale.

 

Dans la métropole de Bordeaux, les projections scientifiques sont alarmantes et annoncent une ville à +3 degrés en 2050, avec des épisodes de sécheresses chroniques et un climat similaire à celui de l’actuelle Lisbonne.

La lutte contre la chaleur en ville constitue une priorité écologique et sanitaire trop souvent négligée par les pouvoirs publics. Des initiatives isolées sont menées localement par les communes mais nous manquons cruellement d’un cadre législatif national sur cette question.

 

Tel est l’objectif de la proposition de loi que j’ai déposée à l’Assemblée nationale et qui présente des solutions concrètes pour planifier le rafraîchissement de nos villes et améliorer notre confort urbain.

 

  • L’article 1 prévoit un meilleur recensement et une meilleure communication auprès du grand public de la localisation des îlots de fraicheur urbain.
  • L’article 2 fixe des objectifs chiffrés de végétalisation de nos centres urbains pour les prochaines décennies. Il inclut également une mesure de protection des arbres et massifs forestier en ville qui seront désormais automatiquement considérés comme des espaces boisés classés (EBC). En milieu urbain tout défrichement sera ainsi a priori interdit et soumis à autorisation.
  • L’article 3 rend obligatoire l’adoption d’un « plan pluie » visant à la restauration du cycle de l’eau en milieu urbain pour toutes les intercommunalités de plus de 50 000 habitants.
  • L’article 4 prévoit que tout projet de construction ou de rénovation inclue une étude micro climatique pour justifier une action positive sur le rafraîchissement du quartier et pour quantifier les rejets de chaleur à l’extérieur du bâtiment. Il encadre également la mise en place de systèmes de rafraîchissement dans les bâtiments en priorisant les solutions passives.
  • L’article 5 permet le déploiement d’un grand « plan volet » pour tous les immeubles de logements.

 

Nous ne sommes pas condamnés à étouffer sous les vagues de chaleur urbaines.

 

Par une végétalisation massive de nos communes, la restauration du cycle de l’eau en milieu urbain, l’encadrement plus strict des normes de construction et des activités humaines, il est possible de (re)construire les villes de demain en les adaptant dès maintenant à nos besoins.

 

 

 



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