Les LGV du sud-ouest ont subi cet été deux revers majeurs annonçant la fin d’un projet dont je dénonce depuis l’origine le non-sens économique, social et écologique.
Le 3 juillet nous apprenions que la Ligne Nouvelle du Sud-Ouest (LNSO, ex-GPSO) n’était pas retenue dans la liste des projets éligibles aux subventions européennes au titre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE) pour la période 2024–2025. Ce qui exclut tout nouveau financement européen pour les LGV au moins jusqu’en 2028, date du prochain appel à projet.
Le 9 juillet le rapport « Ambition France Transport » piloté par le ministère des transports recommandait à l’Etat de « replacer la régénération et la modernisation du réseau structurant au cœur des priorités dans les arbitrages gouvernementaux » au détriment « nouveaux grands projets de développement » (voir ici page 10). Une réévaluation de tous les grands projets et notamment du LNSO/GPSO jugé comme un des plus fragile est en cours par le Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui rendra ses conclusions d’ici décembre.
Je me fais fort, avec mes collègues du pôle parlementaire, d’aller porter les arguments des opposants aux LGV du sud-ouest devant le conseil d’orientation des infrastructures (COI) pour que le bon sens économique et écologique que défendent la grande majorité des habitant.es des territoires concernés soit enfin acté au niveau national.
Quoi qu’il en soit il est clair que le montage financier censé permettre le financement du GPSO, déjà très fragile à l’origine, est aujourd’hui complètement irréaliste.
Les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, projets anachroniques, antidémocratiques, inutiles et destructeurs, ne verront probablement jamais le jour.
Il est urgent d’acter définitivement la fin de cette folie qui nous a déjà fait perdre plus de 10 ans, pour investir dans la régénération et la modernisation urgentes des lignes existantes.
Retrouvez ici le projet alternatif aux AFSB et LGV du Sud-Ouest que je défends aux cotés de ma collègue Mathilde Feld depuis 2024.
