Il y a quelques semaines je visitais la gare de fret ferroviaire d’Hourcade située sur Villenave-d’Ornon et Bègles, accompagné par les maires de ces deux communes.
Le vacarme y était assourdissant, non pas à cause de l’activité de la gare, pratiquement laissée à l’abandon, mais du passage incessant des camions sur la rocade toute proche.
Et pour cause, depuis l’ouverture à la concurrence du fret SNCF en 2006, qui s’est aussi accompagnée d’investissements massifs d’argent public dans le transport routier, les marchandises sont passées des trains aux camions et la situation ne cesse de s’aggraver.
Pour notre territoire, cela se traduit par la mort à petit feu de la gare d’Hourcade et ses suppressions d’emplois mais aussi par le mur de camions sur la rocade qui provoque les embouteillages que vous connaissez. A cela s’ajoute les effets de la pollution d l’air sur notre santé. Cet exemple suffit à discréditer tous les arguments des promoteurs de la concurrence libre et non faussée. Cela ne fonctionne pas !
Pourtant, Macron et sa ministre (ex directrice de la stratégie SNCF) veulent désormais appliquer la même recette au transport de voyageurs alors que la SNCF est malade de la concurrence qu’elle a elle-même organisé, malade des responsables politiques qui l’ont abandonnée au profit du transport routier et aérien, laissant sa dette s’alourdir pour mieux l’achever. Leur projet c’est camions et cars Macron !
Ce chaos est le fruit de leur incompétence et leur dogme économique. Je défends une autre solution, basée sur une entreprise ferroviaire unique, publique, au service de l’aménagement de tout le territoire, accessible aux usagers et pivot de la transition écologique.