Ce constat alarmant c’est la responsable d’une association de solidarité avec les réfugiés à Bordeaux qui m’en a fait part alors que j’organisais à la permanence parlementaire une réunion publique « pour un accueil humain des réfugiés ».
L’humanité il n’en était plus question lors de la discussion du projet de loi dans l’hémicycle, où les députés en Marche, main dans la main avec la droite et l’extrême droite ont voté des dispositions visant à réduire les droits des étrangers en France. Un article de la loi m’a particulièrement choqué, c’est celui qui permet désormais d’enfermer pendant 90 jours des innocents dont le seul crime est d’avoir fui la misère et la guerre dans leur pays. Sur ce sujet, je reste profondément marqué par ma visite du centre de rétention administrative de Bordeaux au début de mon mandat alors que j’avais été alerté de la grève de la faim menée par plusieurs personnes retenues contre leurs conditions de détention insoutenables.
Nous avons tenté avec mes collègues députés de la France Insoumise de faire interdire la rétention des enfants mais tous nos arguments furent balayés d’un revers de la main par Gérard Collomb, bras armé d’Emmanuel Macron pour réprimer les droits humains et les mouvements sociaux.