Avec ma collègue Élisa Martin, je suis allé à la rencontre de l’association Vercors Citoyens qui lutte contre les projets immobiliers d’ampleur portés par l’ancien basketteur (un hôtel haut de gamme avec 900 lits et piscine intérieure à Villard et une résidence touristique de 600 lits à Corrençon dans un espace autrefois boisé) et propose des alternatives pour ce territoire de moyenne montagne.
« Moi ici j’ai mes trois enfants qui n’arrivent pas à se loger à cause du prix du l’immobilier, et eux ils veulent construire de nouveaux logements touristiques alors que beaucoup sont déjà vides et mériteraient d’être rénovés »
Au cœur du Parc naturel régional du Vercors, ces projets soulèvent de nombreuses inquiétudes quant à leur impact sur la biodiversité, la ressource en eau, l’économie et les infrastructures publiques locales.
Ces projets immobiliers anachroniques reposent sur une logique de rentabilité financière à court terme en déconnexion avec les besoins du territoire et les enjeux environnementaux. L’attitude de Tony Parker est à ce titre révélatrice. Du sport pro il ne semble avoir retenu que le pire : compétition individuelle exacerbée et cupidité transposées à ses objectifs de spéculation immobilière court-termistes. Quitte à écraser la biodiversité locale et les habitants qui construisent un projet alternatif global pour ce territoire. Pitoyable !
Une illustration de la fuite en avant de la neige artificielle et du modèle économique des statons de ski dénoncé par la Cours de compte dans un rapport sorti il y a quelques jours.
« Il faut arrêter avec les plans « objectif 2050″, on n’a plus le temps. Pour moi on peut parler de l’extinction de la neige »
Alors que le nombre de jours de neige a quasiment été divisé par deux dans le Vercors en 10 ans, il est urgent de planifier la transition et la diversification de nos territoires de montagne.
